Nous sommes partis à deux le 29 juin 2009 pour 1 mois. Nous avions envie de voir plein de choses, tout simplement parce qu'on ne sait pas si on y retournera un jour. On a donc beaucoup bougé ... pas les vacances les plus reposantes que l'on ait jamais eues. Mais on ne regrette pas. Evidemment chacun ses goûts : si vous aimez vous poser plusieurs jours au même endroit, ce type d'itinéraire peut ne pas vous plaire...
Jour 1 : Nous arrivons à Lima à 6h30 du matin. Nous ne nous attardons pas, et nous prenons directement un bus pour Pisco.
Un tuk-tuk |
La soirée (il fait noir vers 18h) on joue au ping-pong à l'hotel.
Jour 2 : Nous partons pour un tour en bateau aux iles Ballestras, encore appelées les petites Galapagos. C'est le domaine des lions de mers, pingouins, cormorans et autres oiseaux...
Le réserve Paracas |
En fin d'après-midi, nous reprenons le bus vers Lima.
Pause : je vous explique pourquoi déjà revenir à Lima au lieu de continuer vers Arequipa. Nous voulions commencer notre périple au Pérou par Cusco, pour pouvoir réserver de France le billet d'avion Lima-Cusco et le billet de train pour le Machu Picchu. Ensuite comme ça, plus de contrainte de dates. Comme après Cusco on voulait prendre la compagnie Aerosur pour aller en Bolivie (directement en avion pour gagner du temps, on passera par le lac titicaca au retour de Bolivie), et comme il n'y a des vols que certains jours, soit on restait 6 jours à Cusco, soit 4 jours à Cusco et on allait aux Iles Ballestas avant. On a choisi cette 2ème option. On n'a pas regretté!
A lima, nous dormons chez Kike, un BB tout près de l'aéroport.
Cusco. On craignait les effets de l'altitude, mais à part un peu d'essoufflement et un léger mal de tête le premier après-midi, rien du tout.
On en profite pour acheter tout de suite les billets de bus d'Aguas Calientes vers le Machu Picchu (demain soir on on arrivera trop tard à Aguas Calientes pour les acheter, et on souhaite éviter la queue le surlendemain matin). Pour info, l'adresse de Consetur donnée par le guide du routard a changée : l'agence est maintenant rue Infancia, près du parc Marianito Ferro.
Jour 4 : Nous partons pour 3 jours dans la vallée sacrée. Nous prenons tout d'abord un collectivo vers Pisac, où nous visitons les ruines :
Puis nous prenons un colllectivo vers Ollantaytambo. Mais on n'a pas bien compris la destination parce que celui-ci nous arrête dans un tout petit village. On doit alors attendre un autre collectivo. Les deux collectivos que nous avons pris jusque là étaient de la taille d'un grand bus, mais cette fois ci arrive un minibus d'une douzaine de places, avec à son bord déjà une vingtaine de personnes. On ne va jamais pouvoir y rentrer! Mais on va vite comprendre qu'au Pérou, on ne laisse personne sur le bord de la route, et qu'on peut entasser 30 personnes plus leur bagages même s'il n'y a que 15 places! Bon, on est les uns sur les autres, debout ou plutôt pliés en deux... En fait, les collectivos partent très très chargés de leur point de départ, mais se vident peu à peu. En plus ils nous déposent là où on le désire. Moyen de transport très typique, qui ne coutent rien, et dont on garde un super souvenir :)
On arrive à Ollantaytambo, où on prend le train (réservé en avance) jusque Aguas Calientes. Demain on va au Machu Picchu...
Quelques remarques en vrac :
- Pour visiter les sites de la vallée Sacrée, vous devez acheter un billet : soit 130 soles pour un billet valable 10 jours pour les 4 sites de la vallée sacrée et différents endroits à Cusco, soit 70 soles pour un billet valable 2 jours consécutifs pour les 4 sites de la vallée sacrée (Pisac, Ollantaytambo, Moray, Chinchero). Donc si comme nous, vous faites jour 1 :Vallée sacrée, jour 2 : Machu Picchu, jour 3:Vallée sacrée, vous devez acheter 2 billets. L'arnaque!
- Vous pouvez acheter les billets à Pisac, Ollantaytambo ou Moray. Pas la peine de les acheter à Cusco.
- Penser à retirer de l'argent à Cusco : à Pisac, le distributeur était en panne, et il n'y en a qu'un à Ollantaytambo. Si lui aussi avait été en panne ...
- Les billets pour le Machu Picchu s'achètent à Cusco ou à Aguas Calientes, mais PAS sur le site du Machu Picchu. On a croisé 2 personnes qui étaient montés à pied jusqu'au Machu Picchu pour s'apercevoir qu'on n'y vend pas de billets... je vous laisse imaginer leurs têtes!
- Vous pouvez rentrer sur le site avec un petit sac à dos. Il y est interdit de manger, mais tout le monde a l'air de prendre des choses à grignoter. Tant qu'on ne salit pas, je ne vois pas où est le mal... et j'étais bien contente d'avoir des barres de céréales après être montée au Wayna Picchu.
Jour 5 : On se lève très tôt pour prendre le bus pour le Machu Picchu. On le découvre sous la brume qui se lève...
Pour le Wayna Picchu (cette "grande montagne" surplombant les ruines), les 200 premiers arrivés peuvent y monter à partir de 7h. Puis 200 autres à partir de 10h. Ceux qui arrivent plus tard n'auront pas la chance d'admirer les ruines de si haut.
Tout le monde doit être redescendu avant 16h. Mais ce que dit le routard est faux (ou j'ai mal compris) : les 200 premiers ne doivent pas être redescendus pour 10h. Heureusement, il y a quand même 700m à grimper, alors arrivés en haut, on profite de la vue!
On a fait le grand tour en redescendant par le temple de la Lune. Sympa, mais crevant (pour moi en tout cas)... Fatigués, mais content d'être sur un tel site, on monte et on descend au milieu des ruines et des lamas :
Tout le monde doit être redescendu avant 16h. Mais ce que dit le routard est faux (ou j'ai mal compris) : les 200 premiers ne doivent pas être redescendus pour 10h. Heureusement, il y a quand même 700m à grimper, alors arrivés en haut, on profite de la vue!
On a fait le grand tour en redescendant par le temple de la Lune. Sympa, mais crevant (pour moi en tout cas)... Fatigués, mais content d'être sur un tel site, on monte et on descend au milieu des ruines et des lamas :
Dernière photo souvenir de ce site, qui restera l'un de mes meilleurs souvenirs du Pérou. Puis on reprend le bus pour Aguas Calientes, et le train pour Ollantaytambo.
Jour 6 : Dernière journée dans le vallée sacrée. Au programme aujourd'hui : visite des ruines d'Ollantaytambo, des Salines, et du site de Moray, avant de retourner à Cusco.On prend un gros petit déjeuner (avec de l'avocat :) et c'est parti!
D'Ollantaytambo, on a pris un collectivo qui nous a déposé à Tarabamba, d'où part un chemin vers les Salines (les collectivos connaissent). On grimpe pendant une heure puis on remonte tranquillement les salines. Le site est absolument magnifique. A ne pas rater!
Le long des salines, on croise un péruvien qui y travaille. Il nous fait signe de l'accompagner pour un bout de chemin. Malgré notre faible niveau en espagnol, on se débrouille pour discuter un peu de son travail. Là il nous salue, avec un grand sourire avant de nous quitter. Belle rencontre!
Site de Moray |
Sur la route de retour vers Cusco. On est sur un plateau, et j'ai découvert un paysage que je ne soupçonnais pas...
Jour 7 : Aujourd'hui direction la Bolivie! Nous prenons ce matin un vol (avec la compagnie Aerosur) pour Sucre (vol via La Paz).
Après Cusco, Sucre nous semble une ville triste. On se rend compte petit à petit de la différence entre le Pérou et la Bolivie. Sucre est la capitale administrative de la Bolivie, mais ce qu'elle semble pauvre par rapport à Cusco! Le contraste sera encore plus saisissant dans une semaine, lorsque l'on repassera la frontière péruvienne. Puno nous semblera si riche avec sa rue commerçante et ses boutiques.
Pourtant Sucre est une jolie ville blanche et le musée du textile y est très intéressant :
Jour 8 : Après avoir visité Sucre, nous prenons le bus à 18h pour Potosi. Nous achetons le billet sur place 30min avant le départ. Pendant le trajet, la nuit tombe, le temps se rafraichit, et 3h plus tard lorsque nous arrivons à Potosi, il fait très froid... Potosi est à 4090m d'altitude, et nous sommes en plein hiver!
Autant dire que l'expression "mucho frio" va être l'expression la plus utilisée pendant notre semaine en Bolivie...
Nous prenons un taxi jusqu'à l'hôtel que nous avons réservé. Celui ci est tenu par une vielle dame, qui nous accueille avec méfiance, vue l'heure tardive. C'est un hôtel de catégorie moyenne d'après notre guide, mais il n'y a pas de chauffage, les chambres sont glaciales, et la douche est électrique. N'ayant pas encore bien compris le système de ce type de douche, je prends une douche tiède et du coup très rapide, avant d'essayer de me réchauffer sous les multiples couvertures!
Jour 9 : Ce n'est pas la grande forme ce matin. J'ai eu froid toute la nuit. Heureusement dehors le soleil est là pour nous réchauffer!
Ce matin, nous visitons la Casa nacional de Moneda. C'est un lieu très intéressant pour comprendre l'histoire de la ville Potosi. En 1545, on y découvrit une mine d'argent, ce qui donna naissance à la ville. Exploitée pendant 3 siècles, la mine était si fabuleuse qu'elle aurait produit suffisamment d'argent pour paver d'argent un pont de Potosi à Madrid. Potosi était alors très riche, et l'argent extrait de ses mines ont permis à l'Europe de s'enrichir. Mais début XIXème , les filons d'argent s'épuisent et la ville entame son déclin économique.
Aujourd'hui, bien que déclarées épuisées, les mines sont toujours exploitées par les habitants, et peuvent se visiter par le biais d'une agence. Nous avons choisi d'y aller. Nous sommes passés par l'agence Turismo Claudia. On ne peut que la conseiller : on a visité les mines avec Xavier, un guide parlant français, qui nous a semblé proche des mineurs. Cela restera une expérience très forte.
Pendant plusieurs heures, on marche courbés en deux au milieu des galeries. Il n'y a pas de ventilation. Il y fait froid, puis chaud. La visite se passe de commentaires: les mineurs y travaillent des heures d'affilés, dans des conditions désastreuses. Espérance de vie :45 ans. On va à la rencontre de ces mineurs en leur apportant des feuilles de coca, des boissons, de la dynamite. Ils nous parlent un peu de leur conditions de vie, de l'age auquel il ont travaillé dans la mine... On en ressort forcément marqués...
Ce matin, nous visitons la Casa nacional de Moneda. C'est un lieu très intéressant pour comprendre l'histoire de la ville Potosi. En 1545, on y découvrit une mine d'argent, ce qui donna naissance à la ville. Exploitée pendant 3 siècles, la mine était si fabuleuse qu'elle aurait produit suffisamment d'argent pour paver d'argent un pont de Potosi à Madrid. Potosi était alors très riche, et l'argent extrait de ses mines ont permis à l'Europe de s'enrichir. Mais début XIXème , les filons d'argent s'épuisent et la ville entame son déclin économique.
Aujourd'hui, bien que déclarées épuisées, les mines sont toujours exploitées par les habitants, et peuvent se visiter par le biais d'une agence. Nous avons choisi d'y aller. Nous sommes passés par l'agence Turismo Claudia. On ne peut que la conseiller : on a visité les mines avec Xavier, un guide parlant français, qui nous a semblé proche des mineurs. Cela restera une expérience très forte.
Notre guide en vert, et deux mineurs. Moment de pause où ils nous parlent un peu d'eux... |
Pendant plusieurs heures, on marche courbés en deux au milieu des galeries. Il n'y a pas de ventilation. Il y fait froid, puis chaud. La visite se passe de commentaires: les mineurs y travaillent des heures d'affilés, dans des conditions désastreuses. Espérance de vie :45 ans. On va à la rencontre de ces mineurs en leur apportant des feuilles de coca, des boissons, de la dynamite. Ils nous parlent un peu de leur conditions de vie, de l'age auquel il ont travaillé dans la mine... On en ressort forcément marqués...
"El Tio", l'oncle de la mine, une statue qui protège les mineurs en échange d'offrandes. Les espagnols, pour faire travailler les boliviens dans la mine, ont inventé cette divinité pour les effrayer. Plusieurs siècles plus tard, les mineurs la vénèrent encore.
Jour 10 : Après une nuit toujours aussi froide, nous partons retrouver un peu de chaleur à Tupiza, qui est seulement à 2950m. Ce sera le point de départ de notre tour dans le salar d'Uyuni et le Sud-Lipez.
Si vous lisez ces lignes et que vous vous préparez à effectuer ce trajet Potosi-Tupiza, autant vous le dire tout de suite, ces 8 à10h de trajet ne sont pas marrantes!
On s'était dit, on prend un bus de jour pour ne pas arriver à tupiza à 4h du mat, c'est mieux. Avec le recul, j'hésiterais... On devait partir avec Jumbo Tour. Le matin même on apprend que le bus ne part pas, et on est placé dans un bus de la compagnie Trans Norte. On part avec 30 min de retard (jusque là pas vraiment extraordinaire), et au bout d'une heure, on crève ... et 30 min de plus pour changer la roue. Ce n'est pas qu'on est particulièrement pressé, mais 1h de retard sur 1h de trajet ça commence mal. Deux heures trente plus tard, pause repas, en plein milieu de nulle part (je crois que je me souviendrai tout le temps de cet endroit. Quelques maisons des deux côtés de la route, plein de poussière, quelques jeunes filles vendant de quoi manger, et des papiers et autres ordures qui traînent un peu partout. C'est triste à dire, mais c'est ça aussi la Bolivie). Pause repas qui va durer 2 heures, le temps de redémonter la roue,... Et on repart ! La route est en construction. C'est plutôt une piste qu'on traverse, au milieu de nuages de poussière. Pour finalement s'arrêter à nouveau une heure et demi plus tard, au milieu de rien, et pendant 1h30... On a compris pourquoi plus tard : la route est en construction, et il fallait attendre la fin de la journée de travaux pour repartir. C'est bête : on n'était qu'à 30 min de Tupiza. Bref de 7h30 à 18h30 dans un bus, dans lequel un petit garçon a vomi dès le début du trajet. Pas très marrant. Mais bon, je vais passer pour une râleuse : ce n'était pas plus marrant pour les locaux qui étaient dans le bus, et eux ne se plaignent pas !
On se console dans une bonne pizzeria : El Lugar de la Pizza ("Tupizza"), sur la place!
Jour 11 : Journée balade dans les environs de Tupiza. Paysages qui peuvent faire penser aux déserts du Far West, avec de grandes formations rocheuses, des tons ocre, orange, rouge, tout cela au milieu des cactus...
Les paysages sont sympas, on profite de la chaleur après Potosi, mais ce n'est pas facile d'aller voir les environs tout seul. Tout est fait pour que vous passiez par une agence pour faire du vélo ou du cheval à la journée. Seuls, à pied, et sans carte, rien n'étant indiqué, on s'est perdu et on n'a pas osé s'aventurer trop loin. C'est dommage! On avait entendu beaucoup de bien de Tupiza, et c'est pour cela qu'on a choisi ce point de départ pour notre tour dans le Sud-Lipez. Mais avec le recul Tupiza est difficile d'accès et on a été un peu déçu.
La Quebrada Palala : à quelques kms de Tupiza. |
Les paysages sont sympas, on profite de la chaleur après Potosi, mais ce n'est pas facile d'aller voir les environs tout seul. Tout est fait pour que vous passiez par une agence pour faire du vélo ou du cheval à la journée. Seuls, à pied, et sans carte, rien n'étant indiqué, on s'est perdu et on n'a pas osé s'aventurer trop loin. C'est dommage! On avait entendu beaucoup de bien de Tupiza, et c'est pour cela qu'on a choisi ce point de départ pour notre tour dans le Sud-Lipez. Mais avec le recul Tupiza est difficile d'accès et on a été un peu déçu.
Jour 11, 12, 13 et 14 : Ca y est! On part pour 4 jours dans le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni. On a vu tellement de photos magnifiques, que maintenant on a envie de voir ces paysages de nos propres yeux!
Juste quelques remarques pour ceux qui prévoient d'y aller :
- Il n'y a pas de distributeur à Tupiza. Il y a 2 banques qui vous "prêtent" de l'argent. Avec la banque Prodem, nos 2 cartes (visa et mastercard) ne fonctionnaient pas, et dans la 2ème il y avait un monde fou. Et si vous payez votre agence (en tout cas Tupiza tours) par carte bleue, ils se prennent 7% de commission. (sinon vous pouvez aussi payez à Uyuni à la fin du tour où il est plus facile de retirer de l'argent).
- On est passé par l'agence Tupiza Tours. Par facilité : comme c'est la plus grosse agence, on avait plus de chance de pouvoir partir le jour souhaité. Point de vue organisation, rien à dire: les véhicules sont en bon état et on mange bien. Point de vue accueil de l'agence, bof, leurs chambres sont chères, et surtout, ils pratiquent des prix différents pour un même tour: on est partis à deux 4*4, avec une cuisinière pour tout le groupe, et lorsque certains ont payé 1300bol/personne pour le tour, d'autres seulement 1000. Pas très juste... Donc un conseil, ne réservez pas en avance par internet (1300bol!) et n'hésitez pas à négocier.
- Sinon les paysages sont magnifiques ! Un regret : avec notre tour, on passe beaucoup de temps dans le Sud Lipez (c'est superbe donc tant mieux), mais trop peu de temps dans le salar à mon goût (3h à peu près). Avec le recul, rester une journée de plus pour faire l'ascension du volcan Tunupa peut être très sympa. J'imagine qu'on doit avoir une belle vue sur le salar, et ça permet de profiter un peu plus...
- Et pour ceux qui se pose la question, oui il fait froid! Pendant 4 jours, on est à plus de 4000m, parfois à 5000m. Alors en plein hiver... On répéte des dizaines de fois par jour (et surtout le soir) "mucho frio". Mais ce n'est pas insurmontable, et pourtant je suis frileuse. Les paysages son tellement beaux que ce n'est pas le froid que l'on retient du voyage. Et l'avantage de commencer ce tour de Tupiza, c'est qu'on débute par le Sud-lipez et qu'on finit par le Salar qui n'est plus qu'à 3650m d'altitude! Autant dire qu'il y fait chaud!
1er jour : on quitte Tupiza et ses couleurs rougeoyantes pour s'avancer vers le Sud Lipez : paysages désertiques et impression de bout du monde.
2ème jour : On part tôt le matin. Il a fait très froid cette nuit, la preuve :
On découvre alors une multitude de paysages, tous plus beaux les uns que les autres...
On passe la nuit tout près de là, dans des logements sommaires mais dans lequel, contrairement à la nuit précédente, il y a un poele à bois:)
Le 3ème jour, on remonte le Sud Lipez, en traversant le désert de siloli :
Puis se suivent plusieurs lagunes...
On arrive en fin d'après-midi à San Juan, à l'entrée du salar. Nuit dans un hôtel de sel, où on pourra même prendre une douche chaude :)
Dernière soirée avec nos compagnons de ce court séjour. Demain, on se lève tôt pour voir le lever du soleil sur le salar... : 12500km^2 de sel, qui prend des formes hexagonales : vestige du passé marin de la région, avant la naissance de la cordillère des andes.
L'horizon à l'infini nous permet de laisser libre cours à notre imagination ...
Magnifique endroit, dont j'ai beaucoup de mal à partir...
Visite au cimetière de trains de Uyuni, puis chacun repart de son côté. Nous on prend un bus de nuit pour La Paz.
On s'arrête pour la nuit dans le village abandonné de San Antonio de Lípez. |
2ème jour : On part tôt le matin. Il a fait très froid cette nuit, la preuve :
On découvre alors une multitude de paysages, tous plus beaux les uns que les autres...
Le salar de Chalviri : l'occasion d'une halte pour un bain à 37°... |
On se déshabille aussi vite qu'on se rhabille parce que dehors il ne fait pas chaud...
La laguna Verde, avec dans le fond le volcan Licancabur |
Les geysers Sol de Manana : vapeurs de souffre, boues bouillonnantes, paysages lunaires... |
La laguna Colorada d'une magnifique couleur rouge/rosée. |
Le 3ème jour, on remonte le Sud Lipez, en traversant le désert de siloli :
Couleurs chaudes, pierres gigantesques dont celle que l'on nomme "l'arbre de pierre" :
Puis se suivent plusieurs lagunes...
... et des flaments roses. |
Dernière soirée avec nos compagnons de ce court séjour. Demain, on se lève tôt pour voir le lever du soleil sur le salar... : 12500km^2 de sel, qui prend des formes hexagonales : vestige du passé marin de la région, avant la naissance de la cordillère des andes.
Isla Inca Huasi : ilôt de cactus... |
L'horizon à l'infini nous permet de laisser libre cours à notre imagination ...
notre groupe |
Magnifique endroit, dont j'ai beaucoup de mal à partir...
Visite au cimetière de trains de Uyuni, puis chacun repart de son côté. Nous on prend un bus de nuit pour La Paz.
Jour 15 : On arrive à La Paz vers 7h. Après notre trajet en bus Potosi-Tupiza, on a pris un bus tout confort pour cette nuit. Oui, sauf que d'Uyuni à La Paz, c'est presque tout le temps une piste : on est secoué et c'est loin d'être un trajet tout confort...Un bus classique aurait peut être été aussi bien.
Un peu fatigués, La Paz ne nous tente pas plus que ça, et on prend directement (à 8h) un bus pour Copacabana.
Vue de la Paz de la gare routière |
Quelques bonnes adresses à Copacabana :
Jour 16 : journée à l'Isla del Sol. Plusieurs agences proposent le trajet en bateau : le bateau vous dépose d'un côté de l'ile, et repart de l'autre. Vous avez environ 5h pour traverser l'ile.- l'hôtel Utama. : ils sont particulièrement gentils, le petit déjeuner compris dans le prix est très copieux, et tout ça pour 175bol la nuit/2 personnes.
Si vous tenez à dormir à l'hotel la Cupula, réserver en envoyant un email : ils ont des problèmes avec leur site internet. - le petit resto "le Sujma-Wasi" :c''est un petit resto familial, avec la grand-mère qui vient vous ouvrir la porte. Le midi, ils ont une cour ensoleillée, et le soir une cheminée. Et on n'a jamais mangé une truite aussi bonne! (essayez la truite fourrée...)
Au loin, des sommets enneigés |
Jour 17 : Ce matin, nous assistons au baptême des voitures devant la cathédrale : les voitures sont aspergées d'eau bénite.
Puis nous prenons le bus (à 13h30) pour revenir au Pérou. Quelques paysages sur la route :
Nous sommes de retour au Pérou, après une dizaine de jours en Bolivie. Quel contraste : Puno nous semble une ville riche après la Bolivie : nous retrouvons des rues commerçantes, des boutiques de touristes, et un resto avec des toilettes nickel... Soirée calme et super resto, l'Incabar : de l'alpaga aux bananes caramélisées. Hum...
Jour 18 : Aujourd'hui, nous prenons le bateau pour une journée aux îles Uros et l'île Taquile.
Les îles Uros, très touristique, mais c'est joli :
L'île Taquile, mêmes paysages que sur l'Isla del Sol :
Sur le chemin, au retour en bateau.
Jour 19 : En début d'après-midi, nous prenons un bus jusque Arequipa.
Avant de visiter la ville, nous nous arrêtons dans une petite agence pour réserver un vol pour Lima et des billets de bus pour Huaraz. Ce qui aurait dû durer un quart d'heure, va nous prendre plus d'une heure et demi... La pauvre dame s'occupant de nous est complétement perdue avec le site de "Movil tours" (bus), nous répète d'un air paniqué "no se puede", et on finit par lui indiquer où cliquer pour réserver 2 billets.Au final on est obligé de donner mon numéro de carte bleue, la carte de l'agence ne marchant pas, et on se retrouve à acheter 4 billets de bus au lieu de2! Rgghh!!! Je passe sur le fait qu'on a failli repartir sans le numéro de réservation pour le vol, la dame ayant oublié de nous imprimer ce papier. Est-ce-que c'était son premier jour ? En tout cas, pour presque 2h passées avec nous, elle nous a demandé un euro de commission...
Puis visite, du coup très rapide, de la ville.
Jour 20 : Nous visitons ce matin, le monastère Santa Catalina. C'est un magnifique couvent, avec des rues, des places, et des maisons colorées...
En fin d'après-midi, nous prenons un vol pour Lima, et enchainons avec un train de nuit pour Huaraz.
Jour 21 : Il est 6h. Après une nuit dans le bus, même s'il était confortable, nous sommes fatigués. Nous trimballons nos gros sac à dos, alors forcément, on nous aborde pour nous proposer des hôtels. Mais pour le moment nous ne savons pas encore quelles randonnées nous allons faire dans la cordillère blanche, ni si nous allons nous poser à Huaraz. Donc direction l'office du tourisme pour planifier les prochains jours.
Voici quelques idées de randonnées dans la cordillère blanche :
- Le trek de Santa Cruz : 4 jours,
- La laguna Churrup, au départ de Huaraz,
- Les lagunes LLanganuco au départ de Yungay,
- La lagune 69 au départ de Yungay,
- La laguna Paron, au départ de Caraz
Entre Huaraz et Yungay, il y a environ 1h15 en collectivo (5sole/pers), et entre Yungay et Caraz, 15 min en collectivo (1,5soles/pers).
Les quatres dernières randonnées sont des randonnées "à la journée". Le guide du routard conseille de passer par agence, mais on ne sait vraiment pas pourquoi. On peux se débrouiller par soi même. Pour cette partie du Pérou, le lonely planet est mieux détaillé que le routard!
N'ayant que 4 jours, on ne fera pas le trek de Santa Cruz, mais les 4 randonnées. Si je devais classer les lagunes dans l'ordre que où on les a préférées :
1. laguna 69, 2. laguna Paron, 3. Laguna Llanganuco, 4. Laguna Churrup.
Pour chacune des lagunes,on entre sur le parc Huascaran , et donc il faut payer un droit d'entrée : 5 soles par jour (les billets s'achètent à l'entrée du parc), ou 65 soles pour un mois. Si à l'office de tourisme de Huaraz, on vous dit qu'il faut forcément acheter le billet de 65 soles, on vous arnaque !!!
Nous décidons donc de partir tout de suite pour Caraz, et de garder la randonnée à la Laguna Churrup pour le dernier jour (avant de repartir en bus de nuit pour Lima). Mais à peine arrivés à Caraz, on apprend une grève des transports pour le lendemain. Gros moment de doute! Ayant lu sur des forums que les grèves pouvaient durer un moment, on panique à l'idée d'être perdu au milieu de la cordillère blanche, cinq jours avant de reprendre notre avion à Lima pour la France...Panique pour rien : la manifestation ne durera qu'une journée, et ne sera pas très suivie.
Bon, bus de nuit + prévoir ce que l'on va faire les prochains jours + collectivo + grève + douche froide (alors qu'on nous avait bien dit "hay agua caliente") = une de ces journées fatiguantes, où finalement on se dit qu'on n'est pas si mal au boulot... Mais évidemment c'est ce que l'on se dit à ce moment là, maintenant que je suis revenue au boulot...
Jour 22 : Mais après une bonne nuit, ça va beaucoup mieux! Direction la Laguna Paron (4185m), en taxi puisque aujourd'hui il y a grève.
Les guides conseillent Pony expéditions à Caraz pour avoir des infos. On est aussi allé voir Summit Trek (de la place, dans la rue qui monte vers le marché). Le guide nous a très bien renseigné, et c'est lui qui a joué le rôle du taxi jusqu'à la Laguna Paron.
Pour aller à la Laguna Paron :
- soit sur une journée : un taxi vous emmène jusque la lagune, vous attend 2 ou 3h, et vous redescend (90soles/2 personnes si attente de 2h, 10soles de plus par heure).
- soit sur deux jours : un collectivo vous avance sur la route vers la lagune. Puis 4h de marche jusqu'au départ de la Lagune. Comptez ensuite 3h pour faire le tour du lac (enfin pas vraiment le tour, plutôt l'aller retour parce qu'un seul côté est praticable). Il est possible de camper quelque part près de la lagune, avant de redescendre le lendemain.
La lagune fait 3 km de long. Il faut à peu près 2,à 3h pour aller au bout par le sentier de gauche (un seul côté est praticable). Les couleurs sont magnifiques ...
Jour 23 : Le matin, vers 7h30, nous prenons un collectivo pour Yungay. Nous allons poser nos sacs à dos à l'hotel Gledel : notre "hôtel" coup de coeur au Pérou. Ce n'est pas l'hotel le plus chic qui soit, mais l'accueil de Rusula vaut largement le détour. A peine arrivés, elle nous a préparé un petit déjeuner. Le soir elle nous a servi le dîner le plus copieux de tout notre séjour. Et tout ça pour 3 fois rien.... Mais surtout elle est très chaleureuse, a un côté "mama" et on se sent vite comme chez soi. Elle nous a offert deux bonnets péruviens qu'elle avait tricoté elle-même. Adorable ! Une très belle rencontre...
Munis de nos bonnets faits maison (on sera bien contents de les avoir parce qu'il ne fait pas chaud là haut), nous partons pour les les lagunes LLanganuco (3900m).
Le départ : prendre un collectivo à Yungay près du commissariat. Attention ils partent entre 7h30 et 8h30. (on aurait mieux fait de dormir à Yungay!). Après 8h30 il faut attendre qu'un collectivo se remplisse (ainsi on est partis à 10h). Se faire déposer en haut des lagunes LLanganuco (10 soles/personne l'aller, dure 1h30/2h). Redescendre à pied le long des lagunes. C'est une courte balade : 2h en marchant tranquillement.
Pour le retour, attendre en bas des lagunes un collectivo, ou s'il y en a, prendre un taxi pour redescendre (15 soles/pers). D'après l'office de tourisme, il y a des collectivos jusque 16h.
Autre solution : prendre un taxi pour monter, il vous attend 2h et vous redescend (50soles/2 personnes).
sur le chemin, on croise quelques maisons et des travailleurs dans les champs
Deux lagunes se succèdent...
lagunes LLanganuco |
Jour 24 : Nous partons pour la Laguna 69 (4600m) ... Le ciel est couvert, il pluvine un peu au départ de la randonnée. Mais comme par miracle, après 2h de marche, le ciel commence à se découvrir, et c'est sous un ciel sans nuages que l'on découvre la lagune...
Pour aller à la lagune 69 de Yungay, prendre (comme pour aller aux lagunes LLanganuco), un collectivo près du commissariat, entre 7h30 et 8h30. Celui-ci vous dépose à Collapampa (10 soles/personne l'aller, dure 1h30/2h). Prendre alors le chemin à droite de la rivière. Ca monte doucement, puis fortement jusqu'à un lac. Puis à nouveau doucement puis fortement. Au bout de 3h de marche, ça y est vous y êtes. Et c'est magnifique!
Comptez 2h pour redescendre. Pour le retour c'est pareil soit vous trouvez un collectivo, soit un taxi.
Pour plus de facilité, le taxi que l'on avait rencontré la veille aux lagunes LLanganuco nous a emmené le matin, nous as attendu et ramené le soir. (80soles/ 2 personnes. On a trouvé deux autres personnes à l'hôtel Gledel pour venir avec nous, et c'est revenu moins cher).
Vous pouvez coupler la randonnée à la laguna 69, avec la marche de 2h près des lagunes LLanganuco. En effet, celles-ci sont sur le chemin du retour. Seul inconvénient : on est fatigués, et il est tard donc les lagunes sont dans l'ombre (en juillet).
Autre solution : faire l'excursion à la laguna 69 sur 2 jours : à 2h de Collapampa, et à 1h30 de la lagune, il y a un refuge. Donc vous pouvez faire lagune 69 puis nuit au refuge, et le lendemain, redescente et lagunes LLanganuco. Ou dans un autre ordre...
Jour 25 : Hier soir, nous avons pris un collectivo pour retourner à Huaraz. Ce matin, direction la laguna Churrup (4450m).
Le départ : prendre un collectivo (à l'angle de la rue Caraz et Comercio) jusque Llupa puis marcher jusque Pitec (environ 1h, 1h30). Ou mieux prendre directement un collectivo jusque Pitec (en arrivant à 7h30 au départ des collectivos, il y en avait un qui y allait directement, mais j'ai l'impression qu'il n'y en a que très peu par jour pour Pitec, les autres s'arrêtant à Llupa. Environ 5 à 10soles/personne l'aller, dure 1h/1h30).
Marche de 2h jusque la Lagune. Dur avec l'altitude, nous sommes quand même à 4400m.
Lorsque l'on arrive près d'une cascade, prendre, lorsque l'on regarde la cascade le chemin qui part à droite (il y en a un qui part à gauche, mais ça devient de l'escalade nous a t'on dit). Avant de partir, j'avais lu que l'excursion est un peu dangereuse, et qu'il vaut mieux passer par une agence. Non, ce n'est pas particulièrement difficile, c'est juste un chemin en pierre parfois très incliné, mais tout à fait faisable. Pas contre s’il pleut, faut peut-être mieux éviter. Pour la descente c'est pareil, faire attention, mais pas de problème.
Pour le retour vers Huaraz, notre collectivo du matin et un autre collectivo nous attendait (pour 16h). S'il n'y en a pas, redescendre pour Llupa où passent des collectivos. Cela était vrai en juillet, à vérifier auprès de l'office de tourisme pour les saisons moins touristiques.
laguna Churrup |
De retour à Huaraz, nous assistons à une fête locale :
Cette fois ça y est, c'est bientôt la fin. Opération carte postale au chaud dans un resto. On goûte une dernière spécialité (aji de gallina) en attendant notre bus de nuit pour Lima.
Jour 26 : après une longue journée d'attente à l'aéroport, nous reprenons l'avion pour la France.
Nous sommes fatigués et contents de retrouver les douches chaudes et un certain confort. Mais ce séjour nous laisse de magnifiques souvenirs. Les paysages bien sûr : le Sud-Lipez et le désert d'Uyuni sont parmi les plus beaux endroits que nous ayons pu voir, le machu picchu et la lagune 69 sont des sites grandioses que l'on garde en mémoire. Mais en plus des paysages, c'est aussi le dépaysement qui nous marque : nous avons rencontré une autre culture, une autre manière de vivre, et fait de très belles rencontres.
Alors une fois remis de la fatigue accumulée pendant ce voyage, celui-ci reste d'un de plus beaux que nous ayons effectué...